2020-11-17

Malawi 0-0 Burkina Faso : Analyse, notes et enseignements

Cette rencontre, était une copie conforme de la deuxième période déjà vu à Ouaga. Absorbé par une belle équipe des flammes, les étalons ont offert une résistance, avant de se remettre dans le sens du jeu. Des occasions certes pour les étalons, mais la concrétisation pêche.

Les notes :

7. Aboubacar SAWADOGO : il a livré une copie propre en gardant inviolé ses cages. Ses interventions étaient à la hauteur et il se donnait les moyens de relancer rapidement son équipe. Signe d'un gardien engagé et concerné par l'enjeu du match

7. Issa KABORE : une des satisfactions de cette double confrontation. Concentré défensivement, il aurait offert par moment ses services offensifs pour débloquer la situation.

6,5. Yacouba COULIBALY : visiblement dispensé des tâches offensives, il a tenu son rôle. En dépit de quelques difficultés, dues à la présence technique et physique de son adversaire, il s'en sort à bon compte.

7. Issouf DAYO : toujours serein et très concentré. Il livré une belle copie avant d'être remplacée par Steeve Yago pour des raisons de santé (prompt rétablissement à lui). Ce dernier, qui s'est vite moulé dans l'enjeu mérite autant.

7. Edmond TAPSOBA : si défensivement il tient solidement sa place, il ajoute un plus indéniable à cette équipe. Sa qualité de relance, un exercice qu'il fait avec rigueur et sang-froid, signe d'une maturité dans le jeu.

6. Adama GUIRA : on ne peut lui reprocher son engagement physique. Ce pendant techniquement, ça peut mieux se faire. Il s'est projeté par moment pour ajouter un plus offensivement comme ce centre à l'heure de jeu sur la tête de Konaté qui n'a pas pu ajuster.

6. Charles KABORE : le capitaine et éléments ont été mis à mal dans le secteur médian par des flammes en feu. Malgré son engagement légendaire, son secteur n'a pas pris le dessus de l'impact physique.

6. Abdou Razak TRAORE : peut-être qui aurait dû varier son jeu. Visiblement les petits jeux n'étaient pas la bonne option dans ce match.

6. Bertrand TRAORE : revenir de blessure et faire 90' en sélection est un signe d'engagement à mettre à son actif. Comme on le dit "là où la passe est nécessaire, le dribble est inutile". Bertrand doit lui-même revoir au calme ce match et se poser des questions sur ce qu'il aurait dû faire. Peut-être qu'il aurait dû aussi partager son temps de jeu avec un autre joueur.

6. Cyrille BAYALA : Il avait la clé du Match. Dès les premières montées des étalons, il était l'homme qui pouvait faciliter la qualif des étalons mais il a encore fait du "Bayala"; le dernier geste!

7. Lassina TRAORE : il n'a certes pas marqué mais il aurait montré des très belles intentions que ce soit offensivement que défensivement.

Alain Traoré (non noté) : à la 89', les étalons courent derrière un but de qualif, un défenseur projette le ballon pour perdre du temps. Quelle est la bonne attitude ? Courir derrière le ballon pour gagner en temps ou provoquer une bagarre générale ? En plus trop limité sur les coups de pieds arrêtés, peut être la conséquence des échauffourées inutiles. A lui de revoir sa copie pour mieux apporter et de faire profiter de son expérience à ses petits frères.

Konaté (non noté) : très bonne, entrée, belle présence physique, impact offensif présent sauf cette tête............

Les enseignements :

1. Il faut noter que dans l'ensemble du match ce nul est "bon" et bien meilleur qu'une défaite, et permet aux étalons de garder le contrôle des opérations.

2. Tous les secteurs de jeu doivent s'améliorer si les étalons veulent faire mieux que de se qualifier. La CAN se prépare maintenant. C'est pourquoi le sélectionneur doit mettre en concurrence presque tous les postes de jeu. Surtout éviter de donner à certains joueurs, l'impression d'une place de titulaire acquise. Il faut donner la chance aux autres joueurs pour voir s'ils ne feront pas mieux.

3. Le dialogue. Les étalons ne donnent pas l'impression d'une équipe qui se donne le temps d'un dialogue entre joueurs. Sinon certaines situations offensives auraient été mieux gérées. Tous les joueurs doivent mettre l'intérêt supérieur de la sélection à leur détriment. Où on gagne ensemble où on perd ensemble. Les plus anciens doivent savoir donner aux plus jeunes pour en retirer davantage.

4. Reconnaître l'immensité du chantier du sélectionneur Malo. Entre reconstruction, et impératif de qualification, conjugué au retrait de certains cadres et l'arrivée massive de jeunes talents, la gestion d'un tel vestiaire n'est pas si aisée. Chaque joueur cherche sa place et le "moi" triomphe très souvent du "nous. C'est pourquoi les joueurs et les autorités doivent soutenir davantage le sélectionneur dans cette mission. Rien ne peut garantir qu'un autre aurait fait mieux à ce jour.

5. Reconnaître que le bilan des éliminatoires est positif. 2 Victoires et 2 nuls, invaincus et premier de son groupe, le bilan n'est certes pas parfait, mais est largement positif si on se réfère aux aléas de cette sélection. Mais se préparer des maintenant pour le déplacement de de l'Ouganda et la réception du Sud-Soudan en mars 2021.

Dans tous les cas, les étalons ont de la marge pour aller plus haut et plus loin.

Par Julien West.